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À l’instar d’autres pays du monde, la pandémie de Covid-19 a évolué au Maroc d’une crise sanitaire vers une crise économique et sociale avec des répercussions sur l’emploi. La Banque africaine de développement et l’Organisation internationale du travail ont conjointement mené une étude pour en analyser les effets et faire des recommandations à la clé.

Selon l’étude, deux tiers des très petites et moyennes entreprises (TPME) du Royaume ont enregistré une baisse de chiffre d’affaires de plus de 15% au premier semestre 2020. Cette situation a entraîné, à la fin 2020, la perte de 430 000 emplois en comparaison à 2019 et une hausse du sous-emploi.

Concentrant 73% des emplois, les TPME ont été les plus affectées. L’étude analyse ainsi la situation d’avant crise et révèle, par ailleurs, l’importance du secteur informel qui concerne 81% des TPME et 60% des emplois du secteur privé. Le document met également en évidence les contraintes structurelles préexistantes, exacerbées par la pandémie.

Afin d’atténuer les répercussions économiques de la crise, les autorités marocaines ont mis en place des mesures d’indemnisation des travailleurs et accordé des facilités financières et fiscales aux TPME. Ces efforts ont eu un effet amortisseur contribuant à préserver 71% des emplois menacés à la suite du premier confinement. Sans ces mesures, la croissance du PIB aurait ainsi connu une décélération plus importante avec une baisse supplémentaire de six points de pourcentage, selon l’étude.

Dans le cadre de son plan de relance économique, le Maroc a lancé des chantiers structurants, notamment pour faciliter l’accès au financement et renforcer le socle de protection sociale. 

Penser l’après Covid-19 permet d’appréhender l’économie marocaine avec des fondations plus résilientes, plus inclusives et plus innovantes. Une croissance endogène créatrice d’emplois décents, davantage tirée par les TPME, s’avère ainsi fondamentale. C’est autour de ces axes que s’articulent les principales recommandations de cette note conjointe.