From Blaise Bayuo et al.
Tony Blair Institute for Global Change

Alors que l'Afrique reste peu représentée dans la course internationale au développement de la technologie, elle détient le potentiel pour devenir une superpuissance de startups dans le secteur de la technologie. Abritant une scène fintech en plein essor et plus de la moitié des utilisateurs mondiaux de porte-monnaies électronique, l'Afrique est un espace pionnier pour l'innovation commerciale et le continent le plus entrepreneurial.

Avant la pandémie, 22 % de la population en âge de travailler avaient créé leur propre entreprise. Cependant, des réglementations lourdes, le déficit de compétences numériques, un financement limité et des marchés fragmentés signifient que l'Afrique ne représente que 0,2 % de la valeur des startups mondiales. Des mesures sont prises, notamment pour attirer davantage de fonds pour les startups technologiques, qui augmentent désormais à un rythme six fois plus rapide que la moyenne mondiale : en 2021, 4,9 milliards de dollars ont été levés, soit un montant qui a plus que triplé en un an.

Les dirigeants de tout le continent légifèrent également pour améliorer l'environnement des affaires. La création de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) en 2018 signifie que le continent abrite l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde, avec le pouvoir d'augmenter la production économique de 29 000 milliards de dollars USD d'ici 2050. C'est bienvenu, mais il faut faire plus pour saisir ce moment afin que l'Afrique soit en mesure de tenir son énorme promesse : nos dix recommandations politiques montrent à quel point les dirigeants et les décideurs africains peuvent transformer leur continent en le mettant sur la voie de l'excellence technologique.